Serge Daney, figure emblématique de la critique fraçais du cinéma depuis lontemps, n'est pas bien connu dans notre pays intellectuel et aussi dans notre pensée du cinéma. Ce retard même est le motif principal de cet article. Comme l'introduction de l'inconnu revendique quelques informations nécessaires pour dévoiler son caché, il nous faut d'abord un contour général pour aller au profond. C'est pourquoi on commence à accepter notre limite de cet article en espérant la pensée plus avancée et plus détaillée.Dans cet article, on a essayé de dessiner la vie critique de Serge Daney, le plus important figure après la disparition précoce d'AndréBazin. On l'a classé selon 4 périodes comme l'entrée des Cahiers,l'infuence de structuralisme, la politique de la Libération et enfin la communauté inaccomplie de Trafic. Si Serge Daney s'était voué àTrafic, il veut déposer l'expérience de sa pensée du cinéma et de son cheminement intellectuel et moral.Serge Daney est le plus éminent défenseur du cinéma moderne qui apparaît dans le paysage mouvementé après la deuxième guerre mondiale. Mais cette position montre son ambiguïté et sa complexité.Si l'expression de 'culture populaire' est ambiguë, elle a le mérite de rappeler que le cinéma n'est pas un art parmi d'autres, qu'il est àl'origine un art populaire ouvert à un large public et non pas réservéà une avant-garde ou à une élite. C'est pourquoi chez Daney, il n'y a pas de séparation rigide entre le cinéma classique et le cinéma moderne. Mais cette séparation même est le problématique de la société moderne, pas du tout formel et esthétique. Elle est intiment liée au mouvment historique après Shoah.Pour lui, la critique cinématographique est de juger le Cinéma, non à l'aune du Beau mais du Vrai, de croire qu'il a le pouvoir de donner accès au réel, à l'être des choses. Selon Daney, le cinéma est un art de l'enregisrement et de l'impureté, hérités de la pensée d'AndréBazin, et aussi transfigurés du concept 'Réel' cher Jacques Lacan.Les mots comme enregistrement, impureté, réel désignant le fondement même de sa pensée de la critique du cinéma, la morale est une autre face à la fois de la pratique et de la politique qui s"expose dans l'environnement de plus en plus complexifié par les mass média. 'Le travelling de Kapo' suffit à la démontrer tant il appraît comme la meilleure illustration critique de la célèbre formule lancée par Godard : 'Le travelling est une affaire de morale.' Il s'agit de la responsabilité du cinéphile vis-à-vis des images auxquelles il est confronté afin de se constituer comme sujet éthique, d'appliquer dans son activité de spectateur la morale du cinéma. La tâche de la critique n'est pas d'établir un consensus émotionnel, mais d'exprimer sa singularité à travers l'émotion cinéphilique.