Since the adoption of the Brazilian 1998 Constitution, the role of the Supreme Court in Brazil’s political system has gradually grown stronger. Its essential function being to review the conformity of the acts issued by the government to the constitutional text, the Court is invested with an a...
Since the adoption of the Brazilian 1998 Constitution, the role of the Supreme Court in Brazil’s political system has gradually grown stronger. Its essential function being to review the conformity of the acts issued by the government to the constitutional text, the Court is invested with an actual veto power (and sometimes even the power to impose amendments) over the legislation adopted by elective bodies. The Court is thus a central political actor in the enforcement of public policies. However, the rise to power of this jurisdiction has only become evident after the changeover in political leadership in 2002. Its political role has indeed expanded considerably during the last ten years, leading social actors, in their quest to influence public policy, to appeal increasingly to the Supreme Court to the detriment of elective political bodies. The present study thus aims to analyse Brazilian civil society’s migration to the judicial space, a phenomenon traditionally referred to as the “ judiciarisation” of politics.
Since the adoption of the Brazilian 1998 Constitution, the role of the Supreme Court in Brazil’s political system has gradually grown stronger. Its essential function being to review the conformity of the acts issued by the government to the constitutional text, the Court is invested with an actual veto power (and sometimes even the power to impose amendments) over the legislation adopted by elective bodies. The Court is thus a central political actor in the enforcement of public policies. However, the rise to power of this jurisdiction has only become evident after the changeover in political leadership in 2002. Its political role has indeed expanded considerably during the last ten years, leading social actors, in their quest to influence public policy, to appeal increasingly to the Supreme Court to the detriment of elective political bodies. The present study thus aims to analyse Brazilian civil society’s migration to the judicial space, a phenomenon traditionally referred to as the “ judiciarisation” of politics.
Abstract
Depuis l’adoption de la Constitution du Brésil de 1988, le rôle de la Cour suprême au sein du système politique brésilien s’est progressivement renforcé. Ayant pour fonction essentielle de vérifier la conformité des actes des gouvernants par rapport au texte constitutionnel, cette instance est dotée d’un véritable droit de veto (et parfois même d’un droit d’amendement) à l’égard des législations adoptées par les instances électives, ce qui fait d’elle un acteur politique incontournable dans la mise en oeuvre des politiques publiques. Au demeurant, la montée en puissance de cette juridiction s’est réellement manifestée à partir de l’alternance politique de 2002. Sa fonction politique s’est en effet considérablement accrue durant ces dix dernières années conduisant ainsi les groupements sociaux, dans le cadre de leur stratégie d’influence de l’action publique, à s’orienter de plus en plus vers la Cour suprême au détriment des instances politiques électives. Cette présente étude vise ainsi à analyser cette migration de la société civile vers l’espace judiciaire au Brésil qui résulte de ce phénomène que l’on qualifie traditionnellement de «judiciarisation » de la politique.
Depuis l’adoption de la Constitution du Brésil de 1988, le rôle de la Cour suprême au sein du système politique brésilien s’est progressivement renforcé. Ayant pour fonction essentielle de vérifier la conformité des actes des gouvernants par rapport au texte constitutionnel, cette instance est dotée d’un véritable droit de veto (et parfois même d’un droit d’amendement) à l’égard des législations adoptées par les instances électives, ce qui fait d’elle un acteur politique incontournable dans la mise en oeuvre des politiques publiques. Au demeurant, la montée en puissance de cette juridiction s’est réellement manifestée à partir de l’alternance politique de 2002. Sa fonction politique s’est en effet considérablement accrue durant ces dix dernières années conduisant ainsi les groupements sociaux, dans le cadre de leur stratégie d’influence de l’action publique, à s’orienter de plus en plus vers la Cour suprême au détriment des instances politiques électives. Cette présente étude vise ainsi à analyser cette migration de la société civile vers l’espace judiciaire au Brésil qui résulte de ce phénomène que l’on qualifie traditionnellement de «judiciarisation » de la politique.
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